Connaissez-vous les métiers du funéraire? 3/5

Dans la continuité de notre article précédent sur les métiers du funéraire, nous allons vous présenter les métiers de porteur – chauffeur – fossoyeur et de thanatopracteur.

Porteur-chauffeur-fossoyeur

Le porteur est chargé de transporter le cercueil du défunt, ainsi que les fleurs et les objets funéraires, lors des funérailles. Il doit être en mesure de porter des charges lourdes et de travailler en équipe. Le porteur doit également faire preuve de respect et de dignité lors des funérailles, cela implique le port d’une tenue vestimentaire adaptée et une présentation impeccable. Il assiste le maitre de cérémonie. Il travaille en équipe, généralement de 4 porteurs par cérémonie. De plus, le porteur funéraire se doit également d’assurer l’entretien et l’installation du matériel.

A noter également que les interventions du porteur funéraire peuvent avoir lieux de nuit comme de jour ou bien les week-ends et jours fériés, il est en quelque sorte, d’astreinte.

Le chauffeur conduit le corbillard. (permis B obligatoire)

Le fossoyeur va creuser l’emplacement de la tombe au cimetière.

Pour devenir porteur, il faut suivre une formation définie par le décret n° 95-653 du 9 mai 1995 (niveaux 1 et 2) comptant 16 heures de formation, soit deux jours d’enseignement. 

Formation durant laquelle le futur porteur funéraire se familiarise avec la législation et les réglementations funéraires, l’hygiène et la sécurité, puis la psychologie et la sociologie du deuil. Toutes ces thématiques sont abordées sous forme de projections de présentations, d’exercices et de vidéos, cas pratique, QCM ou encore des jeux de rôle.

Thanatopracteur

Le thanatopracteur est chargé de préparer le corps du défunt en vue des funérailles. Il doit être en mesure d’effectuer des soins de conservation du corps, tels que l’embaumement, la thanatopraxie, ou la toilette mortuaire.

Le thanatopracteur procède aux soins dans des chambres funéraires, des dépôts mortuaires, plus rarement à domicile.

Il commence par procéder à la préparation du matériel et du corps. (déshabillage du défunt, lavage et désinfection du corps)

Il ponctionne ensuite l’ensemble des gaz et des fluides corporels.

Ensuite, il procède aux soins de conservation par l’injection d’une solution à base de formol dans les artères pour aider le corps à se conserver.

Si le corps est endommagé, il procédera à son remodelage à l’aide de cire ou de coton.

Il s’occupe ensuite des paupières et des mâchoires du défunt.

La dernière étape de son métier appelée « toilette mortuaire » est axée sur la présentation du défunt. (l’habillage, le maquillage et le coiffage)

A noter que le thanatopracteur est souvent un sous traitant des pompes funèbres, il est donc dans la plupart des cas à son compte.

Pour devenir thanatopracteur, il faut passer un diplôme national, accessibles après le bac.

Cette formation s’étale sur 2 ans et inclut une partie théorique et pratique. La théorie comprend des modules de microbiologie, d’anatomie, des cours sur les soins de conservation, sur la médecine légale, sur la réglementation funéraire, mais aussi sur les éléments de déontologie et d’éthique. La pratique se déroule sous la forme d’un stage d’une durée d’un an.

Pour valider le stage et la pratique, il faudra effectuer 100 opérations de soins de conservation complets, en parallèle de cours sur la restauration. Pour obtenir son diplôme il sera enfin nécessaire de réussir une épreuve finale incluant une composition écrite de 6h et un soin de conservation.