Funérailles et danse : une pratique réservée à certaines cultures ?

Culturuellement, les notions de funérailles ou d’obsèques sont généralement associées à un sentiment de deuil, à une atmosphère sombre et à une accumulation de silence respectueux. Cependant, il est d’une importance vitale de se rappeler que ces traditions et ces normes ne sont pas universelles, mais plutôt définies par nos propres horizons culturels. En réalité, dans de nombreuses autres cultures, les funérailles sont une célébration, un événement filled de joie, de musique, et oui, de danse.

La danse des funérailles dans différentes cultures

Prenons par exemple les funérailles Akan au Ghana. Les obsèques sont plus qu’un simple événement de deuil ; ce sont des performances publiques, pleines de costumes, de musique et de danse. Les danses funérailles Akan sont une expression symbolique, un témoignage du respect envers le défunt et une manière de l’accompagner dans son voyage post-mortem.

En Australie, le peuple aborigène réalise aussi des danses spécifiques durant les célébrations funèbres. Ces danses, en conjonction avec des chants chorales, racontent l’histoire du défunt, reflétant sa place et son rôle au sein de la communauté.

Plus loin à l’est, sur l’île de Bali en Indonésie, les rites funéraires incluent également des performances de danse. La cérémonie du Ngaben, par exemple, repose sur des rituels complexes et des danses pour guider l’âme du défunt vers sa réincarnation suivante.

La Culture Ga : des funérailles qui dépassent les normes occidentales

Mais peut-être l’exemple le plus connu de danse funéraire est celui de la culture Ga du Ghana. Les Ga ont adopté un rituel qu’ils appellent « la danse des cercueils ».Cette pratique spectaculaire implique des hommes qui dansent et jubilent avec des cercueils sur leurs épaules. C’est une représentation colorée et joyeuse de la vie après la mort, un rejet absolu de la tristesse de l’inhumation, remettant en question nos conceptions occidentales de l’obsèque.

L’interprétation et l’appropriation culturelle

Il va sans dire que ces pratiques peuvent sembler étranges, voire offensantes, pour ceux qui sont profondément ancrés dans les traditions funéraires occidentales. Ces différences soulignent l’importance de comprendre et de respecter les coutumes culturellement diverses en ce qui concerne le deuil et l’inhumation.

Mais attention à la fine ligne entre l’appréciation culturelle et l’appropriation culturelle. Des événements comme des funérailles exotisées ou des enterrements de vie de garçon avec des porteurs de cercueils dansants ont soulevé des questions d’appropriation et de respect. Rappelez-vous : la danse funéraire est un acte spirituel, religieux et culturel complexe dans de nombreuses sociétés. Il ne doit pas être réduit à un simple divertissement ou une mode passagère.

Pour en savoir plus sur les différentes formes de rituels funéraires à travers le monde, visitez ce lien : life-obseques.fr.